Identifier les Principaux Défis des Économies Autochtones
La Fondation Indigène FSC a organisé un atelier avec des académiciens et des experts dans le domaine des économies Autochtones.
Les économies Autochtones englobent un large spectre d’activités – depuis la production d’açaí ou de quinoa jusqu’aux entreprises énergétiques ou touristiques. Dans certaines régions, les économies sont basées sur des systèmes de production pour l’autoconsommation, la chasse et la pêche, la collecte de feuilles, de fruits et de tout ce que la forêt fournit pour répondre aux besoins de base. Dans d’autres régions, les Peuples Autochtones ont développé des modèles de production sophistiqués et sont connectés aux marchés avec des chaînes de valeur basées sur des produits forestiers ou des services touristiques très appréciés par les marchés internationaux.
Les indicateurs traditionnels de développement économique et social ne rendent peut-être pas compte de la valeur des économies Autochtones, mais celles-ci apportent une contribution inestimable à l’environnement, ce qui leur confère une importance vitale pour l’humanité et leur permet de fournir non seulement des biens de base, mais aussi des biens publics inestimables aux marchés internationaux. La Fondation Indigène FSC (FSC-IF) s’engage à rassembler les leçons importantes à tirer des économies Autochtones.
Le 20 septembre 2021, la FSC-IF a organisé un atelier virtuel avec des académiciens, des chercheurs et des praticiens du développement pour identifier les principaux défis des économies Autochtones. L’atelier a également permis d’identifier les personnes intéressées par la formation d’un groupe de travail sur les économies indigènes – un groupe qui identifiera des modèles économiques indigènes innovants et aidera à atteindre l’un des objectifs du programme Alliance des Peuples Autochtones pour les Droits et le Développement (IPARD).
Kim Carstensen, directeur général du FSC, Luis Felipe Duchicela, conseiller principal sur les Peuples Autochtones à USAID, et Francisco Souza, directeur général de la Fondation Indigène FSC ont introduit l’atelier, confirmant l’engagement du FSC, d’USAID et de la Fondation Indigène FSC à travailler au renforcement des économies Autochtones.
Stephen Cornell, professeur et président du Native Nations Institute de l’Université de l’Arizona, a fait une présentation dans laquelle il a conclu que le fait de maximiser la responsabilité et le pouvoir décisionnel des Autochtones, d’investir dans la capacité de gouvernance des Autochtones et de respecter les nations Autochtones autonomes et leurs approches, augmente les chances de parvenir à un développement durable non seulement pour les Peuples Autochtones mais aussi pour la communauté mondiale.
“Le développement Autochtone est en effet dans l’intérêt des États englobants, mais il a peu de chances de se produire s’il n’est pas guidé par les préférences et les décisions des Autochtones”, conclut Cornell.
Carmen Albertos, spécialiste principale des Peuples Autochtones et de la Diversité à la Banque Interaméricaine de Développement, a fait une présentation sur la définition des économies Autochtones et a énuméré certains défis auxquels elles sont confrontées, notamment le manque d’investissements publics dans les territoires Autochtones, l’absence de politiques d’action positive et les ressources et capacités limitées pour mener des affaires rentables.
“Ce dont nous avons besoin, c’est d’un nouveau cadre politique global assorti d’activités d’action positive, afin de créer les conditions permettant aux Peuples Autochtones de réussir à une échelle supérieure et de surmonter une position défavorisée”, a-t-elle fait remarquer.
Ensuite, les participants ont discuté des principaux défis des économies Autochtones dans des salles de discussion, partageant de riches expériences d’Amérique latine, d’Australie, du Canada et ailleurs.
L’expertise diversifiée des participants a néanmoins convergé vers certains thèmes centraux, notamment l’importance de garantir la sécurité foncière et l’accès aux ressources naturelles des Peuples Autochtones, le besoin de politiques et de programmes visant à promouvoir les entreprises dans les domaines où les Peuples Autochtones ont un avantage concurrentiel évident, et la nécessité de renforcer les capacités sans rompre le lien avec la culture traditionnelle.
Les participants ont identifié la discrimination, le racisme systémique et le manque de reconnaissance de l’identité comme des défis importants pour les économies Autochtones, ainsi que des facteurs logistiques tels que l’accès au financement et le coût du transport.
À la fin de l’atelier, German Huanca, responsable des partenariats commerciaux et de l’économie Autochtone pour le programme IPARD, a souligné l’importance de former un groupe de travail sur l’économie Autochtone pour évaluer différents modèles économiques. Ces modèles constitueront la base des partenariats et des entreprises que le programme IPARD renforcera et promouvra.
Si vous souhaitez vous impliquer, veuillez envoyer un e-mail à a.paredes@fsc.org